
Le cercle d’étude, mode d’emploi
On se méprend souvent sur la finalité du cercle d’étude ou halaqa. Certains y voient un lieu d’enseignement, d’autres un lieu de fraternité et d’autres un lieu de débat d’idées. Ainsi, dans un cercle où l’offre ne correspond pas à la demande, il n’est pas étonnant de voir le cercle subir une hémorragie de membres puis de disparition.
Le rôle de l’éducateur est central dans ce genre de situation. Il doit être en mesure d’être à l’écoute et de connaître les aspirations des personnes autour de lui. Il doit jouer le rôle d’un psychologue, d’un père, d’un leader et surtout ne pas trahir la confiance et l’espoir que les personnes mettent en lui afin de les faire évoluer dans toutes les dimensions. Et la déception peut-être à la taille de l’aspiration !
Le cercle d’étude ne se résume plus à une consignation des absences et des retards, une revendication de la cotisation et une lecture monotone d’une leçon mal préparée. Rappelons que sa finalité première est de créer des liens de fraternité, de solidarité, de connaissance entre des personnes venant d’horizons divers, ayant une histoire différente, une culture différente, des traditions différentes mais ils sont unis par leur appartenance à l’Islam, dont ils ressentent la fierté et le souci de transmettre cette fierté aux générations futures.
Alors, remettons à l’ordre du jour dans l’animation des « halaqates », la phase de connaissance qui permet de s’enquérir des nouvelles des uns et des autres et de lier ainsi les cœurs par le lien de la foi et du destin commun.